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  • Admissions scolaires: des tendances à la baisse qui interpellent

    L’actualité de la première quinzaine de ce mois de janvier a fait la part belle aux admissions scolaires, notamment aux niveaux primaire et secondaire respectivement. Compte tenu des complaintes des directeurs d’établissements privés quant à la baisse de la demande pour leurs écoles,  il est intéressant de voir comment ont évoluées  les admissions au cours de ces cinq dernières années.

      Les statistiques officielles publiées par Statistics Mauritius (Educational Statistics) révèlent, d’année en année, une baisse continue des admissions, aussi bien aux niveaux du pré-primaire et du primaire, que du secondaire et du tertiaire.

    C’est ainsi que de 2014 à 2018

    • Les admissions au pré-primaire ont diminué, d’année en année, de 30 142 à 26 183, soit une baisse de 13,1% en cinq ans
    • Au niveau primaire, les admissions sont passées de 105 300 en 2014 à 89 642 en 2018, soit une baisse de 14,8% en cinq ans
    • Au niveau secondaire, les 124 630 admissions en 2014 ont été réduites à 116 958 en 2018, soit une baisse de 6,2% en cinq ans
    • Et au niveau tertiaire, sur une période de quatre ans, de 2014 à 2017, le nombre d’admissions est descendu de 50 579 à 48 007, soit 5,1% de

     IL est significatif que les taux de baisse soient plus élevés au pré-primaire et au primaire qu’au secondaire et au tertiaire. C’est un signe que les tendances à la baisse s’accentuent au fil des années, de sorte que d’ici quelques années, les niveaux secondaire et tertiaire vont eux aussi enregistrer des baisses de plus en plus importantes.

    La cause de ces baisses d’admission est bien connue de tous : c’est la baisse du taux de natalité, lequel est actuellement de l’ordre de 1,4 enfant par femme en âge de procréer, soit au-dessous de la moyenne  minimale de deux enfants. On sait que cette moyenne n’a pas été atteinte depuis plusieurs années déjà, et qu’en conséquence il est  prévu par les démographes de Maurice et des Nations-Unies que  la population mauricienne commencera à diminuer en nombre dès fin 2030, si les tendances actuelles persistent. Selon ces prévisions, la population de 1,286 million en 2030 descendra à 1,221 million en 2050 et a 940 000 à la fin du siècle.

    A première vue, on pourrait s’en féliciter. Certains risquent même, une fois encore, de parler de miracle, puisque en quelque 40 à 50 ans, on aura évolué, à Maurice, d’un taux moyen de 5 enfants par femme en âge de procréer à celui de 1,4. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que toute médaille a son revers.

    Il est opportun de rappeler que la population mauricienne dans son ensemble est, en elle-même, une ressource économique essentielle et de grande qualité. Qui osera prétendre que notre pays aurait pu, en cinquante ans,  troquer son statut de « overcrowded baracoon », selon la description bien connue de VS. Naipaul, contre celui d’un modèle exceptionnel de décollage économique, sans l’apport des Mauriciens de tous rangs et de toutes classes ?

    Manque de main-d’œuvre

    Projetons-nous maintenant vers l’avenir. Nous voulons aller plus loin dans notre développement économique, nous visons le podium des pays à hauts revenus, c’est d’ailleurs la politique officielle…  Et nous voilà confrontés  à un manque de main-d’œuvre appropriée aux tâches à accomplir et obligés d’ouvrir les vannes de la main-d’œuvre, comme en témoigne, notamment, la présence de quelque 20 000 Bangladais sur le territoire mauricien. Que ceux qui doutent de ces chiffres se rendent au Caudan Waterfront un dimanche matin, de préférence en fin de mois, et constatent les files de travailleurs immigrés venus chez le courtier en devises étrangères pour effectuer des transferts à l’ intention de leurs proches restés au pays. Si nous devons reconnaitre la contribution de ces travailleurs à la marche de nos entreprises et de notre pays, nous devons aussi constater que les  transferts qu’ils effectuent hors de notre pays risquent d’avoir un poids significatif sur notre balance des paiements, si leur nombre augmente au cours des années à venir.

    Et ce risque-là est bien réel ! La jeunesse de notre pays se raréfie depuis plus d’une décennie, et nous courons le risque d’avoir pas mal de difficultés d’adaptation à la présente révolution digitale et numérique, si essentielle au développement socio-économique de tout pays  qui veut progresser et atteindre les sommets. Et ce ne sont pas les seniors qui pourront venir à la rescousse dans ce monde numérisé et technologique qu’ils n’ont pas connu durant leur carrière professionnelle! On fera appel à des étrangers, oui certes, mais auront-ils cette motivation de réussite qui a motivé la population mauricienne à relever le défi du sous-développement durant les cinq dernières décennies ? Est-ce que c’est aux étrangers, aussi bienveillants soient-ils, qu’incombe la responsabilité de retirer les marrons du feu pour nous ?

    Plus que jamais, il est impérieux que le gouvernement vienne de l’avant avec une stratégie en matière démographique, laquelle devrait comprendre un train de mesures diverses, notamment au plan de l’emploi, (congés de maternité et crèches),  des facilités de logement, des aides fiscales et financières, et ainsi de suite. Mais, plus fondamentalement, il y a tout un travail à faire pour donner aux couples le désir d’élever des enfants au sein d’une famille unie. Une telle tâche va bien au-delà des considérations économiques, même si celles-ci demeurent importantes.

    Considérations sociales

    Car il y a aussi des considérations sociales. La première concerne la famille, la seconde a trait à la vie en société.

    S’agissant de la famille, il faut être conscient des risques de conflits qui pourraient intervenir entre les générations, surtout dans un contexte où le nombre des jeunes diminue, tandis que celui des vieux est en hausse.  Souhaitons que ne se développe une situation où des actifs dans la trentaine ou la quarantaine n’en viennent à reprocher à l’État des hausses de la pression fiscale, causées par les dépenses accrues de soins pour les seniors et le financement de pensions de retraite.

    S’agissant de la vie en société, il faut savoir lire les signes qui viennent d’ailleurs. Quand l’immigration prend de l’ampleur, s’accroit  les risques d’incompréhensions entre les autochtones et les étrangers. La situation dans certaines banlieues parisienne est révélatrice de cet état de choses. Jusqu’ici, l’accueil des travailleurs étrangers n’a, semble-t-il, pas connu de heurts, et c’est tant mieux. Si leur nombre augmente, en sera-t-il toujours ainsi ?

    C’est pourquoi une stratégie démographique de Maurice devrait, non seulement, favoriser une remontée du taux de fertilité, mais aussi amener la population, dans son ensemble,  

    • à se préparer résoudre les conflits intergénérationnels qui pourraient surgir, et
    • à accueillir la hausse inévitable, durant les prochaines années, des travailleurs immigrés qu’il faudra respecter, et qu’il faudra aussi encadrer pour qu’ils respectent le mode de vie mauricien.

     

    En cette année susceptible d’être caractérisée par la fièvre électorale, le pouvoir trouvera-t-il l’énergie et le temps pour s’attaquer à un dossier d’importance majeure pour le développement socio-économique de  notre pays et où nous avons déjà pris trop de retard ? Tel est le vœu à être  formulé en ce début de 2019.

    21/01/2019 Pierre DINAN