15 000 à 20 000 avortements pratiqués annuellement à Maurice, les chiffres macabres de la MFPWA
Dans votre édition du 4 septembre 2011, vous avez cité les chiffres de la MFPWA, ils n’ont pas changé depuis 1998. Cela fait partie de la stratégie des pro-avortements de grossir démesurément les chiffres dans l’espoir d’émouvoir la population sur la détresse des femmes et de rendre plus urgente la légalisation de l’avortement.
Si ces chiffres s’avéraient exacts, cela révèlerait, d’une part. une situation vraiment macabre de la société mauricienne et, d’autre part, un échec quasi-total du travail accompli par la MFPWA, qui a pour mission de réduire les grossesses non-désirées par la distribution à travers tout le pays des contraceptifs, les plus performants possible.
Voyons de près cette sordide réalité si ces chiffres s’avéraient exacts.
En 2009, nous avons eu 15 344 naissances, cela constitue une moyenne de 42 naissances par jour.
Si nous avions eu, en 2009, 20 000 avortements, cela donnerait une moyenne de 54 avortements par jour.
Sommes-nous tombés aussi bas et la situation est-elle aussi catastrophique que la MFPWA veut le faire paraitre? Et combien de ces cas spécifiques de viols, d’incestes, d’enfants anormaux se retrouveraient dans la catégorie de femmes susceptibles d’être prises en charge pour leur avortement, si le projet de loi va de l’avant ?
Ce chiffre de 15,000 à 20,000 avortements est une insulte à notre pays car cela nous classerait, comme je l’ai déjà souligné dans d’autres prises de position dans le passé, comme le troisième pays au monde avec le plus fort taux d’avortements.
Halte donc aux chiffres farfelus.
La société mauricienne n’est pas devenue à ce point mortifère.
Maintenant regardons la situation dans l’lle Sœur.
A la Réunion, un des départements de France avec un très fort taux d’avortements, les chiffres officiels de l’Observatoire régional de santé (ORS) font état en 2010, de 4 177 interruptions de grossesse (IVG) pour un peu plus de 14 000 naissances.
A la Réunion cela représente 38 naissances et 11 avortements en moyenne par jour.
Le rapport officiel note que près de 70% des femmes ayant eu une IVG étaient sous contraceptif et que la moitié d’entre elles avaient déjà eu recours à l’avortement. L’ORS s’inquiète notamment du nombre de mineures (12%) concernées par l’IVG. Il constate que leur nombre a augmenté de 22% en 2010 et que sur les 493 mineures concernées, 489 avaient entre 12 et 14 ans.
Des chiffres éloquents qui témoignent, d’une part, que la légalisation de l’avortement ne vient pas freiner les problèmes sociaux, et, d’autre part, que les plus fragilisées par la légalisation généralisée restent les jeunes.
Monique Dinan
Publié dans Week-End du 11.09.2011
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