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  • Femmes, passeuses de drogue

    A quand une réforme de la loi et des pénalités ?

    L’interview de Joël Toussaint du Collectif « Victimes du Subutex France-Maurice » dans l’édition du quotidien Le Mauricien du 12 novembre 2012 apporte des éclaircissements essentiels sur les pénalités infligées à ceux qui sont liés au trafic de la drogue dans la direction de notre République. Il demande, à juste titre, une réforme légale afin que les mêmes lois s’appliquent aux ressortissants étrangers et mauriciens.

    Deux points méritent d’être pris en considération pour ajouter du poids à cette demande d’une réforme de la loi.

    Les femmes sont particulièrement fragilisées dans le trafic de drogue car les passeurs pensent qu’elles courent moins de risques d’être repérées et arrêtées. Un article que j’avais écrit dans l’édition du quotidien Le Mauricien du 8 mars 2009 avait souligné à quel point certaines d’entre elles avaient été leurrées. Le séjour en prison de celles qui ne savaient pas tous les risques auxquelles elles s’exposaient est une éprouvante réalité qui dure des années : un vrai calvaire pour elles et leurs proches.  Faut-il un même traitement judiciaire pour les vrais coupables et pour ceux/celles qui ont été menés en bateau avec de fausses promesses ? Au monde judiciaire de se pencher sur ce problème afin qu’une « vraie et humaine » justice soit rendue.

    Le second point est mis en relief dans le budget 2012 et se réfère à ce que chaque prisonnier coûte par jour à l’État mauricien, d’où l’intention du ministre des Finances d’envisager remplacer la prison par les services communautaires pour ceux qui ne peuvent payer leurs amendes.  

    La prison des femmes est presque à moitié peuplée d’étrangères venant non seulement de France, mais aussi de divers pays – dont Madagascar, l’Afrique du Sud et l’Europe Centrale. Selon les sentences prononcées, elles y seront pour de longues années, ce qui représente un coût excessif pour le budget mauricien.  

    Pourquoi ces très longues années d’incarcération si elles n’étaient même pas conscientes au départ des risques encourus et de lourdes pénalités associées à ce délit ?

    Quelle réhabilitation pour ces femmes meurtries en prison en pays étranger, certaines incapables de s’occuper de leurs enfants qui grandissent loin d’elles ?

    Que nos législateurs viennent de l’avant avec des traités d’extradition afin que les vrais coupables vivent leur peine dans leur pays d’origine.

     Il s’agit certes de punir et de prévenir le trafic de la drogue, mais les dépenses que cela entraine doivent être aussi prises en considération.

    Que le combat de l’État mauricien contre de la drogue et les barons qui étendent le réseau continue de façon systématique, comme cela est en train de se produire ces dernières semaines avec l’affaire Gros Derek ; mais il faut aussi veiller à ce que cela n’entache pas la réputation de notre pays à l’étranger.

    Il y a surtout un grand travail de prévention à accomplir auprès des jeunes générations pour qu’ils n’aient pas besoin de s’évader dans les paradis artificiels qu’apportent les drogues. S’il y avait moins de demande de stupéfiants, le trafic de drogue diminuerait certainement.

    Monique Dinan

     

     

    Dans Le Mauricien du 8 mars 2009

     

    Prisonnières étrangères à Maurice

    Elles sont plus d’une quarantaine de prisonnières, blanches et noires, de tous les âges et de toutes les nationalités, qui font partie des quelque 120 détenus étrangers qui habitent nos prisons. (…)

    Leur délit : passeuses de drogue.

    Certaines l’ont fait en connaissance de cause et ont pris des risques calculés – avaler des boulettes de drogue ou les cacher dans leurs parties intimes.

    D’autres se sont laisses bernées par naïveté.

    Elles avaient été rassurées : des vacances avec un simple aller-retour dans une belle île à découvrir…

    Tout était planifié pour qu’elles n’éveillent pas les soupçons : femmes de différents âges, mamans accompagnées d’enfants.

    Ce qu’elles ignoraient, c’est la vigilance de la police mauricienne aux aguets dans le port et l’aéroport ; la sévérité de nos lois ; les longues peines d’emprisonnement à subir en pays étranger, les souffrances à vivre au jour le jour alors que les organisateurs de ce trafic s’en tirent sans problème, leur anonymat bien protégé.

    Combien d’autres se feront prendre alors que notre Ile Maurice détient le triste record d’être devenu le premier pays d’Afrique pour la consommation de la drogue ?

    Comment alerter ceux/celles qui ne connaissent pas les dangers qui les attendent pour le simple transport d’une drogue, qu’elles n’ont peut-être jamais, elles-mêmes, consommée.

    Notre pays devrait relever la gageure de s’attaquer de plein fouet à ce problème. D’une part, pour freiner un commerce qui expose de plus en plus notre jeunesse et salit notre pays. D’autre part, pour clamer haut et fort tous les risques associés au transport de la drogue.

    De laisser simplement croupir passeurs et passeuses de drogue dans la prison est une punition qui n’alerte pas les autres sur les risques et les souffrances auxquels ils vont être confrontés.

    Pourquoi pas un film documentaire, financé par un organisme international ayant pour mission de lutter contre le trafic de drogue, pour exposer au grand jour l’histoire de ces femmes et pour le vulgariser dans tous les pays d’Afrique ?

    Ces femmes pourraient témoigner comment elles ont été approchées pour transporter de la drogue et les promesses alléchantes qui leur ont été faites.

    Comment elles ont été interceptées et arrêtées.

    Elles raconteraient leur vécu à la prison : aucun espoir de recevoir la visite d’un parent. Leur couple qui se brise en leur absence. Des enfants dont elles sont éloignées pour des années. Leurs familles meurtries.

    Leurs témoignages, vibrants d’authenticité, peuvent aussi interpeller des jeunes qui seraient tentés par l’appât de la drogue. La participation de ces prisonnières dans ce documentaire pourrait, en contrepartie, permettre leur extradition vers leur pays d’origine avec un allègement de leur peine pour avoir aidé à mettre au grand jour les tentacules de commerce de la drogue. Leur départ constituerait un allègement financier important pour notre pays quand on pense à tous les coûts que cela représente pour les finances du pays (au taux de quelque Rs. 1 000 par jour par prisonnier).

    Que leur expérience racontée et visionnée dans les pays d’Afrique ouvre les yeux des Mauriciens et des étrangers. Ils sont tentés par l’appât d’un argent vite gagné mais ils ne se font aucune idée du calvaire qu’ils devront par la suite endurer.

    L’ile Maurice pourrait avec une telle information, travaillée à partir de témoignages personnels, devenir un pays phare sur le plan international. La sévérité contre les passeurs de drogue sera d’autant plus compréhensible du fait que tous seront dorénavant informés sur le triste sort qui les attend avec des peines très lourdes à subir et de multiples drames qui vont perdurer de longues années. 

    08/03/2009 Monique DINAN