Faciliter l’accueil des missionnaires catholiques étrangers

A partir de 2023, il serait souhaitable d’avoir plus de missionnaires catholiques étrangers dans notre République.

À la fin de 2022, il y avait dans le pays 15 882 employés étrangers répartis dans les 232 entreprises qui travaillent pour le secteur de l’exportation.

C’est normal que les procédures de permis de séjour soient essentielles pour s’assurer que ces travailleurs étrangers sont honnêtes et compétents. Comme leur nombre augmente de mois en mois, c’est évident que ces procédures sont complétées dans un court laps de temps.

Dans notre église catholique, qui a pour mission de faire grandir la charité et la paix sociale dans notre République, il y a de moins en moins de prêtres et de religieuses mauriciens, vu le nombre réduit, par rapport au passé, de jeunes disposés à consacrer leur vie à Dieu.

Les deux livres que j’ai écrits en 2022 sur les religieuses et les religieux à Maurice ont permis de constater les faits suivants. 

Il y a 156 religieuses à Maurice, soit 101 Mauriciennes et seulement 45 étrangères. S’il y avait plus de religieuses étrangères obtenant le permis de vivre leur apostolat dans notre pays, il y aurait plus de maisons pouvant accueillir des personnes âgées ou des foyers pour enfants. Nul ne contredira le grand besoin qui se fait sentir par rapport à ces maisons d’accueil, compte tenu de la population vieillissante et de la fragilité grandissante des couples.

Il y a 51 prêtres mauriciens et 33 prêtres étrangers appartenant à 12 congrégations religieuses pour célébrer dans les 47 églises et 77 chapelles du pays.

Chaque congrégation de prêtres ou de religieuses est reconnue par le Vatican pour son sérieux et sa fidélité à sa mission de transmettre le message de l’Évangile. 

Quand je faisais mes recherches pour obtenir des renseignements, les responsables de ces congrégations qui regroupent un total de 98 étrangers m’ont dit comme il était difficile d’obtenir des permis de résidence pour que religieuses et prêtres étrangers puissent venir à Maurice accomplir leur apostolat. De plus le renouvellement de ces permis doit se faire soi chaque année ou chaque trois ans, ce qui complique encore la situation.

Certaines congrégations en étaient même au point de ne plus envoyer leurs prêtres et religieuses à Maurice et de les diriger vers d’autres pays qui les accueillaient plus facilement.

En 2023, toutes ces procédures ne devraient-elles pas être simplifiées ? Car ces prêtres et ces religieuses n’ont pour mission que d’apporter la paix et le progrès social à travers leurs actions et ainsi promouvoir la charité fraternelle. 

En page 47 de mon livre écrit à l’occasion des 300 ans de présence de l’Eglise à Maurice, est citée une phrase du Premier ministre, dans laquelle il reconnait cette contribution officiellement. C’était en 2020 et il l’a exprimée dans les termes suivants : « je salue le dévouement et le courage de ces hommes bâtisseurs de paix.”

Espérons qu’en 2023, les fonctionnaires qui s’occupent de l’octroi et du renouvellement des permis de séjour reçoivent les directives pour faciliter l’accueil des missionnaires catholiques étrangers.