Trois domaines de travail pour notre entrée dans le 51ème anniversaire de notre République
Trois domaines de travail pour notre entrée
dans le 51ème anniversaire de notre République
Prenons le temps de réfléchir aux décisions à prendre et au travail à mettre en
train pour que le climat social s’améliore dans notre pays. Il y a 3 domaines où
nous devons nous mettre à l’œuvre pour progresser vers une plus grande paix
sociale.
Une violence envahissante
La violence est devenue le problème no 1 du pays. De simples reproches ou
des accidents fortuits se terminent par des drames lourds de séquelles pour
toutes les parties concernées. Comment mettre un frein à cette violence à
laquelle nous devenons de plus en plus exposés :
au sein de nos familles mauriciennes qui se désagrègent de plus en plus
à cause des infidélités des couples concernés, pour la plus grande
souffrance de leurs enfants.
Dans les écoles primaires et secondaires entre jeunes.
Des conflits entre voisins pour des questions de bruits, d’animaux et
d’environnement.
Dans le milieu professionnel entre collègues quand grandit l’insécurité
concernant l’avenir.
Sur nos routes où certains motocyclistes se croient tout permis.
Il y a bien sûr les victimes qui espèrent que la justice exercera ses droits et
que les fauteurs de désordre seront punis ; mais que de larmes, de drames
et d’argent sont causés par ces conflits qui blessent tant de familles
mauriciennes.
Remontons aux sources de cette violence qui défigure notre pays et qui
exigera l’ouverture de nouvelles prisons.
L’enfant trop souvent apprend la violence de ses parents
La première école de la violence est souvent dans la famille. La science est
venue prouver que les enfants in utero entendent les conflits dans le sein
maternel et en subissent les séquelles. Où est l’éducation parentale ? Trop
de parents, alors qu’ils ont conscience de s’être beaucoup sacrifiés pour
leurs enfants, ne connaissent que des coups et des paroles dévalorisantes
pour les corriger… et ils y vont plus fort quand il s’agit de taper sur leurs
garçons. Pas étonnant que, par la suite les adolescents et adultes qu’ils
deviennent, sont héritiers des paroles insultantes et des coups appris dans
leur propre famille.
Constatons que beaucoup de nos adolescents, qui se retrouvent
actuellement avec de sérieux problèmes de police et de justice,
appartiennent à des familles séparées. Ils n’ont pas connu un climat
familial, sain et ouvert, où ils ont pu entendre des paroles pacifiques et des
gestes de pardon ?
Quelle qualité d’amour prévaut dans notre pays ? Un amour qui veut
recevoir de plus en plus, acheter et dépenser beaucoup ou un amour qui
veut rencontrer l’autre dans ce qu’il est. TOI et MOI, deux entités à nous
accepter dans nos différences et à nous consolider dans la prière.
Le chacun pour soi et l’indifférence aux autres
Un deuxième problème est le chacun pour soi, centré sur mon portable,
mon avenir et ma profession ; je veux grandir dans mon monde à
moi….Quand est-ce-que je prends le temps de m’intéresser à ceux qui
m’entourent. Quel temps pour du volontariat chez les jeunes et ceux qui,
ayant pris leur retraite, se retrouvent avec du temps libre ? Chacun
s’enferme dans sa tour d’ivoire, avec peu de temps accordé au dialogue, au
partage et à l’entraide. En ce 12 mars, nous pouvons tous chanter
« motherland of mine … around thee we gather as one people, as one
nation, in peace, justice and liberty…» mais quel nouveau geste d’amitié
désintéressé, nous embaumera le cœur suite à une réconciliation, un
partage et la volonté active de travailler au bien-être de ceux qui nous
entourent?
Plus d’enfants dans nos familles
L’avenir économique du pays nous demande de construire des mariages
solides où les enfants seront heureux avec des parents toujours amoureux.
Il faut dès aujourd’hui trouver les moyens d’encadrer les jeunes des 11-15
ans -- les parents de demain –afin qu’ils entrent dans leur adolescence avec
des habitudes positives pour se garder des méfaits de la cigarette, de
l’alcool et de la drogue, capables de vivre de saines amitiés et ayant compris
que les pulsions qui les habitent doivent attendre le mariage pour des corps
à corps amoureux qui iront se renforçant au fil des années au lieu d’être
meurtries trop jeunes par des grossesses précoces et pour les garçons avec
des problèmes de police pour avoir mis des filles enceintes. C’est dans leurs
familles solides et épanouies que plus d’enfants naitront et … que notre
pays ne deviendra pas une nation où vieux et immigrés étrangers seront en
surnombre.
Une seule vie pour un maximum d’amour
Le 12 mars on parlera des élections à venir, des finances à assainir, de
l’économie nationale à propulser vers le haut. Tout cela est certes essentiel,
mais il faut aussi remettre les cœurs des Mauriciens sur la voie du bonheur
vrai. Reconstruire un art de vivre ensemble avec un cœur apaisé, voulant
créer du bonheur autour de soi.
Il ne s’agit pas seulement de SAVOIR PLUS; merci pour l’éducation gratuite ;
D’AVOIR PLUS, si on parvient à des progrès économiques et financiers,
mais il faut surtout vouloir ETRE PLUS en s’enrichissant dans l’entraide et le
don de soi.
Plus d’amour vrai et solide : cela s’apprend et se construit.
Cela demande aussi des sacrifices ;
Mais chacun n’a qu’une seule vie pour y mettre le maximum d’amour.
C’est ce climat de solidarité à construire chez les Mauriciens de tout âge qui
permettra à notre à notre pays d’être riches de citoyens éclairés qui sauront
promouvoir la paix sociale.
Le Mauricien jeudi 14 mars 2019
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